Tendances gaz naturel

 

Le mois de novembre s’achève avec un prix PEG du gaz sur l’EEX toujours en baisse. En un mois, le prix du gaz a perdu 2,42 €/MWh, passant de 29,55 €/MWh le 31 octobre, à 27,13 €/MWh le 28 novembre. Décembre s’ouvre toujours en baisse avec 26,64 €/MWh pour le 1er.

 

Les prix du gaz pourraient encore s’envoler cet hiver

 

Malgré un marché étonnamment calme ces derniers mois, les analystes préviennent de la possible volatilité sur le gaz européen qui pourrait revenir brusquement. Le TTF évolue autour de 29-30 €/MWh, son niveau le plus stable depuis 2021. Stockages encore bien remplis, météo douce et disponibilité accrue de GNL ont calmé les tensions, mais le tableau reste fragile. Un hiver froid pourrait faire bondir les prix : jusqu’à 50 €/MWh dans un scénario extrême, voire 60 €/MWh selon certains experts. Les décisions politiques (restrictions européennes sur le gaz russe, pression américaine sur Arctic LNG 2 ou renouvellement du contrat Turquie–Gazprom) pourraient aussi créer des secousses.

 

Les niveaux de stockage, bien qu’élevés, restent inférieurs à ceux de l’an dernier (78 % contre 88 %). En cas de froid durable, ils pourraient tomber à 27 % d’ici la fin de l’hiver, voire 4 % en scénario sévère. L’équilibre du marché dépendra donc étroitement de la météo et du flux de GNL disponible.

 

 

Tendances électricité

 

Durant le mois de novembre, le prix de l’électricité sur l’EEX a connu une baisse constante. De 54,60 €/MWh le 31 octobre, il passe à 49,59 €/MWh le 28 novembre, passant sous la barre symbolique des 50 €/MWh. Le mois décembre commence à la baisse, avec un prix à 48,60 €/MWh le 1er.

 

Perspectives basses des prix de l’électricité pour l’hiver

 

Contrairement au gaz, les analystes estiment que le risque de hausse des prix de l’électricité en France cet hiver reste limité, en raison d’une demande faible et d’une bonne production nucléaire. Les températures devraient être supérieures de 1,8 °C aux normales dans les deux prochaines semaines. De même, Météo France prévoit un hiver généralement plus chaud que la moyenne, sans exclure quelques épisodes frais.

 

Le contrat français de décembre s’échangeait dernièrement à 60,75 €/MWh, en baisse de 6 % sur la semaine, et celui de janvier à 66,95 €/MWh, soit 7 % de moins. Le CAL 26 reste stable autour de 50 €/MWh, proche de son plus bas niveau sur cinq ans. La production nucléaire devrait se maintenir autour de 53,8 GW, soutenant l’offre. Tant que la consommation reste faible, les prix devraient rester contenus, sans pics significatifs comme ceux observés en hiver 2022-23.

 

 

À lire cette semaine : Hausse ou stabilité ? L’impact du VNU sur vos prochaines factures

 

Yann GUDIN

G b