Tendances gaz naturel

 

Après plusieurs semaines de baisse, le prix PEG du gaz sur l’EEX monte légèrement en cette fin de mois d’avril et début de mois de mai. Il passe de 30,29 €/MWh le 25 avril à 31,57 €/MWh le 5 mai. Une hausse qui reste maîtrisée et qui s’inscrit dans la diminution des prix entamée depuis de nombreux mois.

 

TotalEnergies s’attend à une baisse du prix de son gaz liquéfié.

 

Au deuxième trimestre, TotalEnergies prévoit une baisse d’environ 1 $/MMBtu sur le prix de vente de son GNL, autour de 9 à 9,50 $ (soit 27 à 28,50 €/MWh). En cause : les tensions géopolitiques et les droits de douane américains qui pèsent sur les marchés pétroliers et gaziers. Au premier trimestre, malgré une légère baisse des ventes, sa division GNL affiche un bénéfice en hausse de 6 %, à 1,3 milliard de dollars. Le prix moyen de vente avait alors atteint 10 $/MMBtu.

 

Le groupe fait aussi face à un marché européen instable, fortement influencé par le conflit russo-ukrainien. Côté production, l’électricien a augmenté de 18 % sa production d’électricité au T1, portée par les renouvelables (+13 %) et le gaz (+27 %). Au total, son bénéfice net ajusté a reculé de 18 %, dans un contexte économique incertain.

 

 

Tendances électricité 

 

Le prix de l’électricité sur l’EEX suit une nouvelle fois celui du gaz. On note une petite rehausse entre le 25 avril à 60,11 €/MWh et le 2 mai à 62,95 €/MWh. La coupure impressionnante d’électricité ayant touché l’Espagne, le Portugal et le Pays-Basque en France, n’a pas eu de grandes répercutions sur ce marché. Le prix descend à 61,61 €/MWh le 5 mai.

 

Panne géante en Espagne : un enchaînement de défaillances

 

Le 28 avril, l’Espagne et le Portugal ont été touchés par une panne électrique massive. Elle aurait été causée par une série de dysfonctionnements : chute de la production, arrêt automatique de centrales renouvelables et perte de la connexion avec le réseau français. Selon Montel, il s’agirait d’un événement dit « N-2 », soit deux pannes successives trop rapprochées pour que le réseau puisse réagir efficacement. Ce type d’incident est rare, car les systèmes sont conçus pour gérer une seule défaillance à la fois (« N-1 »). L’instabilité a entraîné une déconnexion massive des installations d’énergie renouvelable, qui s’arrêtent automatiquement pour se protéger quand la fréquence du réseau chute.

 

Le problème a été aggravé par le manque de production synchrone, c’est-à-dire d’électricité capable de stabiliser le réseau en cas de perturbation. Les centrales nucléaires et à gaz, seules capables de jouer ce rôle, ne suffisaient pas ce jour-là. Résultat : le système ibérique s’est effondré. L’intégration rapide des énergies renouvelables sans adaptation du réseau pourrait provoquer d’autres pannes du même type. Red Electrica, le gestionnaire du réseau espagnol, a identifié la source de l’incident dans le sud-ouest du pays.

 

 

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