Tendances gaz naturel

 

Le prix PEG du gaz sur l’EEX continue sa baisse entamée depuis le début du mois d’octobre. La semaine dernière, le prix passe sous la barre des 26 €/MWh, avec 25,83 €/MWh le 4 décembre et 25,97 €/MWh le lendemain.  Le 8 décembre, le prix continue sa baisse avec 25,56 €/MWh.

 

Europe : débat sur l’impact d’un surplus de GNL sur les prix

 

L’arrivée d’une nouvelle vague de Gaz Naturel Liquéfié (GNL) avant 2030 pourrait peser sur les prix en Europe, expliquent des analystes dans le podcast Plugged In de Montel. L’ampleur de cette baisse reste néanmoins incertaine. La forte augmentation des capacités américaines et qataries en 2026-2027 pourrait créer un excédent, mais la demande asiatique pourrait rapidement absorber ces volumes, limitant la pression baissière sur le TTF.

 

Les retards possibles dans les projets américains pourraient aussi resserrer les équilibres. Pour Saul Kavonic (MST Financial), les prix à long terme pourraient rester autour de 7 USD/MMBtu, alors que Henning Gloystein (Eurasia Group) estime que la baisse de consommation en Europe et les plafonds imposés par la Chine ou l’Inde pourraient renforcer la tendance à la baisse. Les flux russes restent par ailleurs bloqués, mais un retour discret du GNL russe en Europe n’est pas exclu à moyen terme.

 

 

Tendances électricité

 

Le prix de l’électricité sur l’EEX poursuit également sa baisse entamée depuis quelques semaines. La semaine dernière, le prix reste autour des 48 €/MWh, repassant à 49,03 €/MWh le 3 décembre, pour retomber à 48,04 €/MWh le 5 décembre. En ce début de semaine, la baisse continue, à 47,91 €/MWh pour le 8 décembre.

 

La CRE souhaite élargir l’écrêtement pour le solaire et l’éolien

 

La Commission de Régulation de l’Énergie (CRE) soutient le projet gouvernemental permettant l’arrêt des installations solaires et éoliennes sous obligation d’achat en période de prix négatifs. Elle demande cependant un élargissement et une baisse des compensations. Actuellement, seules les installations solaires de moins de 12 MW et éoliennes de moins de 10 MW seraient concernées, soit 450 MW et 8,2 GW. La CRE recommande d’inclure tous les photovoltaïques de moins de 10 MW, portant le gisement solaire à 2,3 GW, et de revoir à la baisse les compensations pour 2026-2027, afin de réduire le coût pour l’État.

 

Le projet prévoit un échelonnement des arrêts pour éviter des variations brutales sur le réseau et limite, pour l’instant, l’obligation aux installations sous complément de rémunération. Ces mesures visent à réduire la fréquence et la profondeur des heures à prix négatif, qui ont atteint 363 heures au premier semestre 2025, tout en optimisant le coût du soutien aux énergies renouvelables pour les finances publiques.

 

 

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