Gaz naturel

 

 

Ce fut deux semaines riches en rebondissements pour les marchés du gaz. Après une tendance haussière durant de nombreuses semaines, le prix du gaz a perdu plusieurs euros le mercredi 18 suite à une information erronée. En effet, un gestionnaire de réseau allemand (Gascade) avait publié des volumes de gaz transitant par Nord Stream II. Une fois que ceux-ci se sont révélés inexistants, les prix ont rapidement corrigé à la hausse. Toutefois, les graines du doute étaient semées, et le mouvement à la baisse s’est prolongé durant les jours suivants sous fonds de rumeur de la mise en service prochaine de Nord Stream II et l’annonce de Gazprom de l’export de volumes supplémentaires à destination de l'Europe.

 

Les rumeurs sur l'entrée en service prochaine de Nordstream II se sont dissipées lorsque la justice européenne a confirmé mercredi dernier son jugement sur le projet. Celui-ci sera bien sujet aux règles européennes de la concurrence dans le secteur de gaz et notamment à la séparation entre gestionnaire de réseau et fournisseur d’énergie (Gazprom ne pourra donc pas être le propriétaire officiel du gazoduc et devra en ouvrir l'accès à d'autres compagnies). Il devrait donc entamer des démarches administratives lourdes retardant son démarrage. Aucun volume ne serait donc à attendre cet hiver du côté de ce nouveau gazoduc. Les prix sont repartis à la hausse cette semaine, effaçant les pertes.

 

Electricité

 

 

L’électricité a suivi de très près le gaz et reste à un niveau élevé. Le marché marque toujours une profonde “backwardation”, le CAL 2022 étant toujours plus de 15 euros plus cher que le 2023.

 

Les prix spot continuent d'être très élevés pour la saison (75 euros en moyenne) ce qui laisse envisager des prix encore plus élevés cet hiver. Le contrat T4 2021 se négocie pour l’instant autour des 116 euros/MWh.