Gaz naturel

 

 

Alors que de nombreux acteurs jugeaient l’évènement improbable, malgré la montée des tensions, la Russie a débuté l’invasion complète de l’Ukraine le jeudi 24 février. La nouvelle a créé un ouragan sur les marchés énergétiques. Le 24, le contrat gaz CAL 2022 a augmenté de 25 %. Sur les échéances à court-terme, la hausse est encore plus impressionnante, par ex. de 50% sur M+1. Une correction a cependant lieu vendredi.

 

L’invasion de l’Ukraine peut fortement affecter les flux de gaz russe (qui représentent environ 40% de la consommation européenne) de plusieurs manières :

  • Les infrastructures gazières (gazoduc, etc…) peuvent être endommagées dans le conflit ou sabotées;

  • Les sanctions financières infligées à la Russie peuvent empêcher ou rendre plus difficiles les imports russes;

  • La Russie peut limiter ses exports afin de dissuader l’occident d’intervenir dans le conflit.

 

Le gaz est donc une arme à double tranchant dans le jeu géopolitique avec la Russie et malheureusement, au vu du taux de remplissage des stockages européens, c’est la Russie qui a l’ascendant. Il est donc peu probable que l’Europe inflige à ce stade des sanctions économiques fortes à la Russie. 

 

Electricité  

L’électricité a suivi le gaz dans sa folle ascension. Nous retournons sur les contrats calendaires à des niveaux supérieurs à 200 euros/MWh, observés en décembre dernier.

 

La moindre disponibilité nucléaire cette année empire encore la situation en France. Au vu des prix du gaz, les centrales à charbon européennes devraient être fortement sollicitées cette année