Gaz naturel

Le gaz a encore une fois suivi une trajectoire folle depuis notre dernière newsletter.  Après la hausse brutale due à l’invasion de la Russie, le prix s’est un peu détendu les jours qui ont suivi cet évènement dramatique. Ils ont ensuite explosé de nouveau quand les sanctions européennes et américaines ont été annoncées et ont commencé à impacter l’économie Russe. Le prix corrigé de nouveau à la baisse ces 3 derniers jours, les sanctions ne semblant pas pour le moment pas devoir impacter les importations de gaz naturels européens. 

 

Les sanctions même si elles épargnent pour l’instant les transactions de gaz russe ont tout de même des conséquences sur l’activité des entreprises énergétiques russes. En effet, ces dernières plongent en bourse et se retrouvent avec des sources de financement réduites, elles sont désormais au bord du défaut de paiement. Face à  ces contraintes, leur portefeuille de contrats à terme doit être liquidé (plus de capacité à payer les appels de marge), ce qui ajoute des turbulences additionnelles sur les marchés. 

 

Electricité  

 

Les mouvements de l’électricité ont été corrélés à ceux du gaz. Dans une amplitude un peu moindre toutefois, le prix du CO2 ayant suivi un chemin inverse. 

 

En effet, la corrélation gaz/CO2 s’est rompue. Le prix des quotas carbone s’est effondré alors que le gaz s’envolait et remonte progressivement ces derniers jours.  2 raisons à cela :

  • Certains acteurs de marché face à l’envolée du gaz et de l’électricité ont dû vendre leur quotas afin de refinancer leur portefeuille

  • Les acteurs commencent à craindre les impacts des sanctions et des prix élevés de l’énergie sur l’économie européenne (arrêt de l’industrie, etc.). Ce qui diminuerait les émissions de CO2.