Pourquoi le dernier rapport de la Cour des comptes met-il un grand coup de projecteur sur l’hydrogène décarboné et les gaz renouvelables ? Début juin 2025, les Sages ont tiré la sonnette d’alarme : la stratégie nationale accumule les lenteurs dans sa mise en œuvre ! Elle affiche des objectifs trop optimistes, distribue des aides qui manquent de ciblage et coûte bien plus cher que prévu aux finances publiques. Rien que ça ! Ce bilan sans concession invite donc à se pencher sur les chiffres et les répercussions réelles. Qu’elles soient techniques, financières ou sociales, rien n’a été laissé au hasard. Place des Énergies fait le point sur la situation !

 

Petit tour d’horizon de l’hydrogène en France

 

Saviez-vous que près d’un million de tonnes d’hydrogène sont produites chaque année en France ? La plupart sert au raffinage et à l’industrie chimique. Aujourd’hui, presque tout provient du vaporeformage du gaz naturel. Résultat : plus de 10 millions de tonnes de CO₂ rejetées chaque année. Pour faire simple, c’est l’équivalent des émissions d’une ville comme Lyon ! C’est évident, réduire ces émissions est aujourd’hui incontournable pour tenir nos objectifs climatiques de 2050.

 

Deux solutions existent pour produire un hydrogène plus propre. La première consiste à ajouter un système de captage et de stockage du carbone. Pourquoi pas, mais cette solution nous garde dépendants des énergies fossiles… La seconde repose sur l’électrolyse de l’eau. Elle est plus vertueuse, mais coûteuse, et son rendement plafonne à 65 %.

 

Bon à savoir : en 2020, la France lance sa première stratégie nationale hydrogène. L’électrolyse devient la priorité absolue ! Cap fixé : 6,5 GW de capacités installées d'ici à 2030. En avril, la SNH2 confirme la route à suivre : elle vise 0,6 Mt produites en 2030, 1 Mt en 2035 et 4 Mt en 2050. 

 

Des chiffres qui font rêver… mais qui demandent encore du concret !

 

Des objectifs trop ambitieux selon la Cour des Comptes

 

La Cour des Comptes est claire sur le sujet : elle entrevoit à peine entre 0,5 et 3,1 GW de puissance installée d’électrolyseurs pour 2030. Loin du cap officiel ! La SNH2 affiche de son côté 4,5 GW en 2030 et 8 GW en 2035.

 

L’écart a de quoi faire tiquer sur la crédibilité de la trajectoire annoncée ! Par ailleurs, les Sages trouvent aussi les prévisions de consommation trop optimistes. Le CEA, l’AIE et la Cour des comptes européenne tirent donc la même sonnette d’alarme et réclament plus de prudence. D’ailleurs, les dernières projections revoient déjà les volumes à la baisse. La montée en puissance des électrolyseurs traîne, les prix de l’électricité restent élevés et, sans contrats solides, beaucoup de projets n’aboutissent pas… 

 

Résultat : des objectifs qui semblent clairement hors de portée. Pour la Cour, il est grand temps de revoir la copie ! Sa vision des choses pourrait ainsi se résumer très facilement : mieux vaut viser juste et livrer, plutôt que de se lancer dans des promesses intenables.

 

Hydrogène et gaz renouvelables : des fonds publics mal répartis ?

 

La Cour des comptes ne mâche pas ses mots sur la façon dont l’argent public est distribué dans la filière hydrogène et gaz renouvelables ! Le problème ? Sur près de 9 milliards annoncés pour 2020-2030, presque la moitié part dans la mobilité routière… alors même que l’intérêt de l’hydrogène pour ce secteur est de plus en plus contesté. Illogique !

 

Pendant ce temps, les infrastructures de transport et de stockage, pourtant cruciales pour faire tourner les électrolyseurs, restent à la traîne. Normal ? Non ! Et ce n’est pas qu’une question de priorités : le rythme de mise en œuvre est lui aussi poussif. Moins d’1 milliard avait été dépensé début 2024, et le principal appel d’offres n’a finalement vu le jour qu’en décembre. Résultat : les premiers électrolyseurs financés pourraient n’arriver qu’en 2030 ! En attendant, la facture grimpe déjà, avec un coût public total estimé entre 9,6 et 13 milliards d’euros d’ici là.

 

Le coût de production de l’hydrogène vert reste-t-il trop élevé ?

 

Pour la Cour des comptes, l’équation économique de l’hydrogène vert reste floue… et coûteuse ! Produire un kilo par électrolyse revient aujourd’hui entre 4,0 et 4,9 €. C’est plus du double du vaporeformage, qui se situe entre 1,5 et 2 €/kg ! Même avec un système de captage-stockage du carbone, la facture reste inférieure, entre 2,3 et 3,0 €/kg, pour un résultat similaire en matière de décarbonation. 

 

Or, force est de constater que cette différence de compétitivité pèse lourd. À l’horizon 2050, un recours massif à l’électrolyse pourrait en effet représenter un surcoût annuel de 3,5 à 8,6 milliards d’euros pour la collectivité. De quoi nourrir les doutes de la Cour sur la viabilité économique de la stratégie actuelle… et poser la question : qui paiera la note ?

 

Évolution du gaz renouvelable : comment Place des Énergies peut vous aider ?

 

Le gaz renouvelable progresse, mais pas à n’importe quel prix ni pour n’importe quel usage. Vous voulez tester le biométhane (un gaz renouvelable) sans vous perdre dans les offres ? Place des Énergies vous aide à trier, comparer et négocier des contrats de gaz, y compris des offres intégrant du biogaz certifié par des garanties d’origine ! 

 

Nous n’hésitons pas à mettre en concurrence en temps réel les fournisseurs d’énergie. Au programme : achats groupés, renégociation et, si besoin, regroupement de contrats pour simplifier la facturation. Aucune crainte, vous gardez la main sur les choix, pendant que nous sécurisons le timing, les volumes et les prix ! 

 

Notre “plus” ? Un accompagnement qui va bien plus loin que le courtage en lui-même, avec des services utiles à la transition : 

 

  • des outils intelligents pour piloter votre budget,

  • une assistance personnalisée,

  • une veille constante des évolutions du marché.

 

Bref, notre objectif est avant tout d’être un partenaire de confiance pour analyser la viabilité des nouveaux vecteurs… tout en vous accompagnant dans votre démarche de diversification ou de transition énergétique. !

 

En bref : que faut-il retenir du rapport de la Cour des Comptes ?

 

Entre ambitions XXL et réalité du terrain, le fossé est bien là ! Les industriels avancent au ralenti, coincés dans un vrai mille-feuille de financements. Les guichets sont nombreux, mais tout s’emmêle : délais qui s’allongent, priorités qui se contredisent, paperasse qui s’accumule… De quoi décourager les plus motivés ! Même les grands programmes européens, censés donner l’impulsion, manquent de clarté et se retrouvent parfois en décalage avec les actions des États membres. Le problème ? Pas d’objectifs bien déclinés pays par pays, et parfois même… aucun objectif national précis. La Cour des comptes européenne pointe aussi du doigt le manque d’analyses robustes pour viser les fameux 20 millions de tonnes d’hydrogène vert d’ici 2030. Pour faire simple, il va falloir simplifier et mieux coordonner tout ça !


Bonne nouvelle néanmoins, le cadre juridique européen est parfaitement en place. C’est bien la déclinaison par les États qui tarde à s’opérer. Besoin de plus d’infos ? D’être guidé dans vos démarches ? Les experts Place des Énergies sont à votre écoute !