Vous vivez en copropriété ou vous en dirigez une ? Vous rêvez de réduire vos factures d’énergie tout en améliorant le confort de l’immeuble ? La prime CEE peut vous donner un bon coup de pouce ! Financé par les fournisseurs d’énergie, ce dispositif permet de soutenir les travaux de rénovation énergétique, notamment dans les copropriétés. De nombreux types de rénovation sont envisageables, parmi lesquels l’isolation, le chauffage ou encore de ventilation. Le plus intéressant, c’est que cette aide est accessible à toutes les copropriétés, qu’elles soient petites ou grandes, récentes ou anciennes ! Certes, mais encore faut-il savoir comment en bénéficier et quelles sont les conditions à remplir. Place des Énergies vous explique simplement comment tirer parti de la prime CEE pour votre copropriété.

 

La prime CEE, un sacré coup de pouce !

 

La prime CEE repose sur le mécanisme des Certificats d’Économies d’Énergie, instauré en 2005. Derrière ce dispositif, une idée simple : les fournisseurs d’énergie, considérés comme pollueurs, doivent participer activement à la transition écologique. C’est donc à eux de financer une partie des travaux de rénovation énergétique des particuliers, des entreprises et bien sûr… des copropriétés 

 

Concrètement, cela se traduit par des aides financières, appelées primes CEE, qui allègent considérablement le budget des projets. Dans certains cas, certaines opérations sont même prises en charge à 100 %, comme le calorifugeage, qui permet d’isoler les canalisations et d’éviter les pertes de chaleur. 

 

Le saviez-vous ? Depuis le 1er janvier 2022, le dispositif est entré dans sa cinquième période, qui s’étend jusqu’à fin 2025. Saisissez votre chance avant qu’il ne soit trop tard !

 

La prime CEE en copropriété et le coup de pouce chauffage

 

La prime CEE se décline en plusieurs aides spécifiques, dont le fameux Coup de pouce Chauffage. Un vrai plus pour vos démarches en faveur de la transition énergétique !

 

Plusieurs Coups de pouce sont éligibles pour les copropriétaires

 

Que vous agissiez à titre individuel ou collectif, il existe un coup de pouce adapté.

 

Par exemple, à l’échelle du logement, deux aides principales existent :

 

  • La rénovation d’ampleur des maisons et appartements individuels, qui s’adresse aux ménages exclus de MaPrimeRénov ».

  • Le pilotage connecté du chauffage pièce par pièce, réservé aux ménages équipés d’un chauffage individuel. Objectif : gérer la consommation pièce après pièce.

 

À l’échelle de la copropriété, deux autres aides prennent le relais :

 

  • La rénovation performante d’un bâtiment résidentiel, qui soutient les travaux collectifs de grande envergure.

  • Le Coup de pouce Chauffage des bâtiments résidentiels collectifs et tertiaires, qui cible plus spécifiquement les systèmes de chauffage collectifs.

 

Quel que soit votre profil, quels que soient vos besoins, chaque copropriété (ou copropriétaire) trouve la formule la plus adaptée !

 

Le Coup de pouce Chauffage en copropriété

 

Depuis 2019, le Coup de pouce Chauffage accompagne les ménages et les copropriétés dans le remplacement d’équipements énergivores. L’idée est simple : favoriser les énergies renouvelables et les solutions plus sobres ! Vous pouvez notamment en bénéficier si vous souhaitez vous raccorder à un réseau de chaleur vertueux, ou si vous envisagez l’installation d’équipements fonctionnant aux énergies renouvelables.

 

En septembre 2022, la saga se poursuivait avec une nouvelle version : le Coup de pouce Chauffage des bâtiments résidentiels collectifs et tertiaires. Son but ? Encourager la transition énergétique des immeubles et locaux partagés. Un projet de changement de chaudière dans votre copropriété ? Ce dispositif peut alléger la facture et accélérer la décision collective !

 

Or, ce fameux Coup de pouce est directement lié aux Certificats d’Économies d’Énergie (CEE). Le montant peut varier, car il dépend d’un marché où les CEE s’échangent et fluctuent. Pour rendre les choses plus simples et plus attractives, le gouvernement a donc créé les « Coups de pouce », qui ciblent certaines opérations prioritaires et augmentent la prime accordée.

 

Dans ce cas précis, le Coup de pouce Chauffage vise spécifiquement le remplacement des chaudières fioul, charbon ou gaz par des systèmes plus propres.

 

Arrêté du 7 avril 2025 : qu’est-ce qui change ?

 

Si vous gardez un œil sur l’actu du secteur énergétique, vous avez dû voir que le dispositif a récemment évolué, avec un arrêté en date du 7 avril 2025. Il soulève deux points essentiels :

 

  • La date d’achèvement des travaux est prolongée au 30 décembre 2027, pour toutes les opérations engagées avant le 10 avril 2025. 

  • La notion de « bâtiment » est précisée plus en détail : il s’agit de toute construction disposant d’un accès extérieur propre, distincte d’une autre dès lors qu’on peut circuler autour ou qu’elle appartient à une autre parcelle cadastrale.

 

En bref, ces ajustements offrent plus de temps aux copropriétés pour engager leurs projets, tout en clarifiant le cadre d’éligibilité.

 

Les travaux éligibles à la prime CEE copropriété

 

Bonne nouvelle : la prime CEE ouvre la porte à une grande variété de travaux en copropriété, dont l’isolation thermique ! Objectif ? Réduire la consommation énergétique du bâtiment et améliorer le confort de tous les occupants. Les aides peuvent financer : 

 

  • une rénovation globale, 

  • le remplacement d’une chaudière vieillissante, 

  • le calorifugeage (isolation des tuyaux de chauffage), 

  • l’isolation des combles, des murs par l’extérieur ou encore des points singuliers souvent sources de déperditions.

 

Et la zone d’intervention n’a pas de limite ! Ces opérations peuvent en effet concerner aussi bien les parties communes (chaufferie, toiture, canalisations) que les parties privatives.

 

Vous vous demandez si votre projet est éligible ? Rassurez-vous, il existe, pour vous guider, un guide très pratique : la liste officielle des opérations standardisées d’économies d’énergie, publiée par le ministère de la Transition écologique.

 

Les avantages concrets de la prime CEE en copropriété

 

La prime CEE, ce n’est pas juste une aide sur le papier : ses bénéfices se ressentent très vite dans la vie quotidienne des copropriétaires ! Premier atout évident : la baisse des charges. En réduisant la consommation énergétique du bâtiment, les factures de chauffage et d’électricité s’allègent, et ça se voit directement sur le budget de chacun.

Mais ce n’est pas tout ! Les travaux financés grâce aux CEE améliorent aussi le confort au quotidien. Fini les courants d’air dans la cage d’escalier, les pièces mal chauffées ou les tuyaux qui perdent de la chaleur inutilement. Le cadre de vie devient plus agréable pour tout l’immeuble.

Enfin, n’oublions pas un autre effet bonus qui a son importance : la valeur du bien immobilier. Un immeuble rénové, mieux classé sur le plan énergétique, attire davantage d’acheteurs et rassure les locataires.

 

Peut-on cumuler la prime CEE copropriétés avec une autre aide financière ?

 

Il est tout à fait possible de cumuler la prime CEE avec d’autres aides pour alléger au maximum le reste à charge ! Par exemple, MaPrimeRénov’ Copropriété, accessible depuis janvier 2021 même aux propriétaires bailleurs, peut tout à fait se combiner aux CEE, y compris si votre immeuble n’est pas jugé « fragile » ou en difficulté.

 

Autre allié malin : l’éco‑prêt à taux zéro collectif, consenti au nom du syndicat de copropriété. Ce prêt sans intérêts complète parfaitement les CEE et MaPrimeRénov », en finançant à moindre coût une large part des travaux. Et si certains copropriétaires ont des lots en usage principal, des éco‑PTZ individuels peuvent aussi jouer en complément. Seule condition au tableau : ne pas dépasser un plafond global par logement.

 

Bon à savoir : il existe également des aides locales régionales, des bonus pour les im­meubles fragiles, ou même des TVA réduites…

 

Voilà de quoi vraiment booster votre projet de rénovation en copropriété !

 

Comment obtenir la prime CEE en copropriété ?

 

Se lancer dans une rénovation énergétique en copropriété peut sembler complexe, mais pas de panique ! Les règles sont finalement assez claires et les démarches peuvent être menées étape par étape.

 

Quelles conditions pour accéder à la prime CEE en copropriété ?

 

Saviez-vous que toutes les copropriétés construites depuis plus de deux ans peuvent prétendre à la prime CEE ? Pas besoin d’un nombre minimum de logements ni d’une localisation spécifique ! La seule obligation administrative : le syndicat des copropriétaires doit être immatriculé au registre national.

 

Autre condition clé : pour la grande majorité des travaux, l’entreprise choisie doit être labellisée RGE (Reconnu Garant de l’Environnement). Il s’agit d’un label qui garantit la qualité des interventions et qui ouvre droit aux aides. 

 

Bon à savoir : pour trouver un professionnel certifié, le service public France Rénov’ met à disposition un annuaire très pratique.

 

Côté Coup de pouce Chauffage, les règles sont un peu plus techniques. Les copropriétés doivent viser un remplacement d’équipements jugés polluants (charbon, fioul, ou chaudières gaz non performantes) par un système plus propre : raccordement à un réseau de chaleur alimenté en énergies renouvelables, pompe à chaleur collective ou chaudière biomasse.

 

Comment le montant de la prime est-il calculé ?

 

Le calcul dépend du type de prime. Pour les CEE « classiques », tout repose sur l’unité de mesure appelée kWh cumac (kilowattheure cumulé et actualisé). En clair, on mesure l’énergie économisée pendant toute la durée de vie de l’équipement installé. Ce volume est ensuite multiplié par un prix de marché qui varie au fil du temps… d’où un montant qui peut évoluer !

 

La zone climatique a, elle aussi, son importance :

 

  • H1 : nord et est de la France, primes les plus élevées.

  • H2 : ouest et sud-est intermédiaire.

  • H3 : sud méditerranéen, où les primes sont plus basses.

 

Petit exemple simple : l’installation d’une chaudière collective performante en région froide générera plus de CEE qu’à Marseille. Logique, finalement !

 

Pour les Coups de pouce, le fonctionnement est différent. Le montant est forfaitaire, fixé selon l’opération réalisée, et dans certains cas, il peut varier selon les revenus des copropriétaires. Par exemple, pour le Coup de pouce rénovation performante, on calcule la prime en fonction des MWh d’énergie finale économisée. Pour le Coup de pouce Chauffage collectif, la prime est bonifiée sur le volume de CEE générés par l’installation d’un nouveau système.

 

Bon à savoir : dans de nombreux cas, la prime peut être directement déduite du devis. Ainsi, les copropriétaires n’ont pas besoin d’avancer la totalité des frais !

 

Quelles démarches pour obtenir la prime CEE en copropriété ?

 

Dans les faits, deux solutions s’offrent au syndic. La première : contacter directement un fournisseur d’énergie (EDF, TotalEnergies, etc.), qui lui proposera une offre de prime adaptée. Autre solution accessible : passer par un délégataire CEE, spécialiste du dispositif, qui accompagne la copropriété de A à Z. En général, il dispose d’un réseau d’artisans RGE. C’est une solution plus coûteuse, mais qui permet de déléguer les démarches complexes et chronophages.

 

Mais attention ! Dans les deux cas, les travaux doivent être votés en assemblée générale. Une fois l’accord obtenu, un dossier est monté avec devis, fiches techniques et choix de l’entreprise.

 

Après réalisation des travaux, le syndic rassemble les justificatifs (factures, attestations de conformité, fiche de réception) pour débloquer la prime. Si la remise a déjà été appliquée sur le devis, la copropriété n’aura rien à encaisser ensuite. Le cas échéant, la prime est versée sous forme de chèque ou de virement.

 

Comment bénéficier de la prime CEE en copropriété, en bref !

 

La prime CEE en copropriété est un vrai tremplin pour réduire les charges, améliorer le confort et valoriser votre immeuble. Accessible à tous les bâtiments de plus de deux ans, elle permet de financer une large palette de travaux. Mais attention ! Certaines erreurs peuvent coûter cher : signer un devis avant d’avoir fait la demande, oublier de passer par une entreprise RGE, ou encore négliger les justificatifs indispensables. Heureusement, en étant bien accompagné et en respectant les démarches, votre copropriété peut profiter pleinement de cette aide, voire la cumuler avec d’autres dispositifs.

 

Envie de faire encore plus d’économies ? N’hésitez pas à contacter nos experts en énergie pour réduire vos factures après la réalisation de vos travaux énergétiques ! Ainsi, vous irez vraiment au bout de vos démarches et les économies seront encore plus visibles.


Et pour aller encore plus loin, découvrez notre dossier sur la réforme des CEE en 2026, afin de vous y préparer efficacement !