Tendances gaz naturel

 

Les prix PEG du gaz sur l’EEX de la semaine précédente sont plutôt stables, toujours dans cette tendance baissière. Le 13 novembre, ils passent en dessous de la barre des 29 €/MWh, à 28,86 €/MWh. Ils repassent la barre dès le lendemain, à 29,33 €/MWh le 14, pour stagner au même prix, le 17 novembre.

 

Volatilité faible du gaz européen, mais risques géopolitiques persistants

 

Les prix du gaz en Europe restent étonnamment stables, avec le contrat TTF à terme affichant son niveau le plus bas depuis le 18 août, à 30,30 €/MWh. Selon Tom Marzec-Manser, directeur gaz et GNL chez Wood Mackenzie, la volatilité actuelle est la plus faible depuis le premier semestre 2021, avant l’invasion de l’Ukraine. L’abondance de l’offre et des conditions météorologiques clémentes expliquent cette stabilité.

 

Pour autant, l’analyste souligne que des incertitudes pourraient relancer la volatilité. Les décisions de l’UE sur les importations de gaz russe, la position américaine sur le terminal Arctic LNG 2 et le renouvellement du contrat d’approvisionnement Turquie-Gazprom en fin d’année pourraient peser sur l’équilibre mondial. Selon lui, la dimension politique restera un facteur incontournable des échanges sur le TTF, même dans un contexte de prix bas pour les cinq prochaines années.

 


 

Tendances électricité

 

Les prix de l’électricité sur l’EEX suivent la même tendance que ceux du gaz. Ils oscillent autour de la barre des 53 €/MWh, passant en dessous les 10, 11 et 13 novembre, respectivement à 52,70 €/MWh, 52,63 €/MWh et 52,45 €/MWh. Puis, ils remontent à 53,27 €/MWh le 14 novembre. Le prix retombe à 52,50 €/MWh le 17 novembre.

 

Électricité française : les prix à leur plus bas niveau depuis 5 ans

 

Le contrat français de référence pour l’électricité livraison en base 2026 a touché, le 13 novembre, son plus bas niveau depuis février 2021, à 52,30 €/MWh sur l’EEX, enregistrant une chute de 30 % depuis février dernier. La tendance baissière reste intacte, portée par des températures douces, une forte production nucléaire et des marges confortables du système électrique, qui limitent la pression haussière.

 

Pour certains experts, la baisse est exagérée : la « juste valeur » du Cal 26 serait autour de 57 €/MWh selon Kpler, et le marché souffre de ventes agressives visant à réduire l’exposition au risque. La surcapacité de 6 à 10 GW, liée au redressement du nucléaire et à la croissance des renouvelables, entretient cette faiblesse. Seul un incident nucléaire majeur ou des vagues de froid prolongées pourraient inverser la tendance.

 

 

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Yann GUDIN

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