Tendances gaz naturel

 

Le prix PEG du gaz sur l’EEX continue son évolution en dents de scie. Après une belle baisse des prix, des pics de rehausse s’observent, cette semaine également. Il passe de 25,65 €/MWh le 15, à 24,97 €/MWh le 16, puis à 25,46 €/MWh le 17 décembre, etc. Le 19 décembre, le prix remonte même à 26,07 €/MWh, puis descend à 25,88 €/MWh le 22 décembre.

 

L’abondance de GNL pèse sur les prix en Europe

 

La demande de Gaz Naturel Liquéfié (GNL) devrait progresser en Europe et en Asie en 2026, dans un contexte d’offre mondiale en forte hausse. Les importations européennes pourraient atteindre des niveaux records, portées par l’arrivée de nouveaux volumes, notamment américains. Cette abondance continue de maintenir une pression baissière sur les prix : le TTF a récemment touché un plus bas de 20 mois autour de 26,5 €/MWh, tandis qu’une partie des excédents pourrait être absorbée par les stockages européens.

 

En Asie, la Chine devrait voir sa demande de GNL repartir à la hausse, avec une croissance attendue de 5 à 10 % en 2026, même si les volumes resteraient inférieurs aux pics de 2024. Les analystes s’attendent à ce que le prix asiatique JKM conserve une prime sur le TTF, orientant une partie des cargaisons vers l’Asie, sauf choc de marché majeur en Europe.

 

 

Tendances électricité

 

Après une longue période de baisse, les prix de l'électricité sur l’EEX ont tendance à monter. Arrivés à 47,91 €/MWh le 8 décembre, ils remontent au-dessus des 50 €/MWh les 17, 18 et 19 décembre avec, respectivement, 50,28 €/MWh, 50,34 €/MWh et 50,91 €/MWh. La semaine commence à 50,75 €/MWh le 22 décembre.

 

EDF élargit sa fourchette nucléaire pour 2028

 

EDF a dévoilé sa première estimation de production nucléaire pour 2028, comprise entre 345 et 375 TWh, une fourchette plus large que pour 2026 et 2027, maintenues à 350-370 TWh. Selon RTE, l’électricien explique cette incertitude par l’évolution attendue de la demande et par la montée en puissance de la modulation des réacteurs, appelée à s’intensifier avec la faible consommation et l’essor des énergies renouvelables.

 

Le groupe poursuit en parallèle un vaste programme de maintenance, avec la fin des quatrièmes visites décennales des réacteurs de 900 MW et le lancement de celles du palier 1 300 MW dès 2026. Après son plus haut niveau en six ans atteint cette année, la production nucléaire française se dirige vers 365-375 TWh, confirmant le redressement engagé après les creux de 2022 et 2023.

 

 

À lire cette semaine : Transition énergétique des collectivités : entre obligations et opportunités

 

Yann GUDIN

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