Tendances de l'énergie 21/10/2025
Tendances gaz naturel
Pour la semaine du 13 au 17 octobre, le prix PEG du gaz sur l’EEX est globalement stable. Après être passé sous la barre des 30 €/MWh le 13 (29,78 €/MWh), le prix repasse au-dessus le 16 (30,25 €/MWh), pour reprendre sa baisse le 17 (29,87 €/MWh). Celle-ci continue avec un prix du gaz de 29,75 €/MWh pour le 20 octobre.
L’UE acte la fin du gaz russe d’ici 2028
Conformément au calendrier proposé par la Commission européenne, les ministres de l’Énergie des pays de l’UE se sont entendus lundi 20 octobre sur une interdiction totale des importations de gaz russe à partir du 1er janvier 2028. Le texte, adopté par le Conseil de l’UE, servira désormais de base aux négociations avec le Parlement européen, qui souhaitait avancer l’échéance d’un an. Les contrats à court terme conclus avant le 17 juin 2025 devront cesser au plus tard le 17 juin 2026, tandis que les contrats à long terme auront jusqu’à début 2028.
Des exceptions limitées sont prévues pour certains pays enclavés comme la Hongrie et la Slovaquie. En parallèle, Bruxelles prévoit des règles plus simples pour le traçage des importations de gaz et de GNL, ainsi qu’un allègement des obligations de diversification pour les États déjà sortis du gaz russe.
Tendances électricité
Les tendances du prix de l’électricité sur l’EEX de la semaine dernière sont semblables à celles du prix du gaz. On constate une légère augmentation le 16 octobre, à 57,26 €/MWh, mais on redescend à 56,78 €/MWh le lendemain. Pour le 20 octobre, le baisse continue à 56,59 €/MWh.
Algues vertes à Chinon : signal d’alerte climatique pour le nucléaire
Les 30 août et 5 septembre 2025, une arrivée massive d’algues vertes a colmaté un des deux accès à la source froide du réacteur n°3 (905 MW) de la centrale nucléaire de Chinon (3,6 GW). EDF a dû activer à deux reprises ses procédures d’urgence, mobilisant 48 personnes et de nombreux plongeurs pour dégager les circuits. Un événement significatif pour la sûreté nucléaire qui révèle des inquiétudes sur la vulnérabilité du parc français face au changement climatique.
L’Autorité de Sûreté Nucléaire et de Radioprotection (ASNR) a confirmé des écarts de conformité sur les équipements filtrants et des retards de maintenance, tout en classant l’incident niveau 0, sans danger pour la population. Cet épisode illustre la pression croissante du climat sur les infrastructures nucléaires, confrontées à des canicules, faibles débits fluviaux et phénomènes biologiques imprévisibles. EDF a assuré qu’aucun impact sur la sûreté n’a été constaté et qu’une analyse complète est en cours.
À lire cette semaine : Le Versement Nucléaire Universel (VNU) va remplacer l’ARENH !