Tendances gaz naturel

 

Après deux semaines de stabilité, le prix PEG du gaz sur l’EEX recommence une douce baisse. Il passe de 33,00 €/MWh le 17 avril, à 30,29 €/MWh le 25 avril. Le prix remonte subtilement à 30,36 €/MWh le 28 avril.

 

Le Parlement européen veut assouplir les règles de remplissage des stocks de gaz. Le nouvel objectif a été abaissé à 83 % entre octobre et décembre, contre 90 % exigés auparavant. Si ces flexibilités sont adoptées, elles risquent de fragiliser la sécurité énergétique en cas d’hiver rigoureux. Des stocks moins pleins pourraient forcer les producteurs à basculer massivement sur le charbon ou réduire l'activité industrielle en cas de tensions, faisant grimper les prix spot. 

 

Cette modulation augmente aussi le risque d’arrêts préventifs de réacteurs nucléaires, faute de marges suffisantes pour piloter l’équilibre offre-demande. Or, chaque arrêt nucléaire imprévu renchérit immédiatement les prix de l’électricité et accroît la volatilité sur les marchés européens. Enfin, un seuil réel de stockage trop bas pourrait contraindre l'UE à importer du GNL à prix élevé en urgence, aggravant les coûts pour l'ensemble de l'économie.

 


 

Tendances électricité 

 

Le prix de l’électricité sur l’EEX reste un peu plus stable, toujours avec cette tendance à la baisse. Les prix passent de 59,64 €/MWh le 22 avril, à 60,01 €/MWh le 28. En ce moment, les prix CAL 2028 sont plus élevés que pour le CAL 2026. Cela peut s’expliquer par l’anticipation du marché des tensions plus fortes à moyen terme qu’à court terme.

 

Le réseau électrique français manque de demande. Trop d’électricité, pas assez de demande : aujourd’hui, RTE doit freiner la production solaire et nucléaire et activer des solutions d'urgence coûteuses. Les experts tirent la sonnette d’alarme, sans électrification rapide de l’industrie, du bâtiment et des transports, la France risque de décrocher économiquement. 

 

De nouvelles règles devraient alléger les tensions dès 2025 et encourager l'essor des batteries. EDF prévoit aussi de renforcer légèrement ses centrales nucléaires. Mais la consommation reste bien trop faible pour atteindre les objectifs 2040. Le gouvernement doit présenter sa nouvelle stratégie énergétique cet été.

 



 

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