Pourquoi l’EPR de Flamanville a-t-il été brièvement arrêté ?
Entre vendredi 25 et samedi 26 avril dernier, l’EPR de Flamanville a été brièvement mis à l’arrêt, générant çà et là quelques interrogations. Après 12 ans de retard, il était enfin là : rencontrerait-il déjà des difficultés ? Aucunement ! De simples vérifications ont eu lieu, sans impact sur son calendrier de montée en puissance.
Aucune conséquence suite à l’arrêt préventif de l’EPR de Flamanville
Le réacteur nucléaire EPR (European Pressurised Reactor) de Flamanville, situé dans la Manche, a connu un arrêt temporaire entre le vendredi 25 et le samedi 26 avril 2025. Selon EDF, cet arrêt a été provoqué par le déclenchement des mécanismes de protection de l’alternateur, sans entraîner un arrêt automatique du réacteur lui-même. Rassurons-nous : c’était bel et bien voulu ! Les équipes d'exploitation ont en effet initié cette mise à l'arrêt pour procéder à des vérifications préalables au recouplage au réseau électrique. Le réacteur a d’ailleurs été reconnecté au réseau le samedi à 19 h 36, permettant la poursuite de la montée en puissance du site.
Cet arrêt momentané intervient une semaine après le retour du réacteur sur le réseau, au terme de deux mois d'arrêt pour maintenance. Bonne nouvelle : EDF a souligné que cet arrêt n'affecte en rien les objectifs de production fixés pour l'été 2025.
À retenir : la montée en puissance du 57ᵉ réacteur nucléaire français est un processus progressif, pouvant nécessiter une dizaine d'arrêts de maintenance programmés et, en parallèle, des opérations imprévues.
EPR de Flamanville : un démarrage sous haute surveillance
Le réacteur EPR de Flamanville possède une puissance de 1 600 mégawatts. Il s’agit du premier de sa génération en France et du quatrième au monde après ceux de Taishan (Chine) et d'Olkiluoto (Finlande). Sa construction, débutée en 2007, a connu de nombreux retards et dépassements de coûts, avec une mise en service initialement prévue en 2012 et un budget passé de 3,3 milliards à environ 13 milliards d'euros. Un schéma qui semble se poursuivre pour le prochain réacteur EPR2, avec un retard toutefois moindre (2038 contre 2035 initialement annoncé).
Depuis sa première connexion au réseau en 2024, le réacteur de Flamanville est en phase de montée en puissance. C’est une étape incontournable, nécessitant la validation de plus de 1 500 critères de sûreté. De fait, cette phase implique des tests rigoureux, ainsi que des arrêts programmés (comme ceux connus en cette fin avril), afin de garantir la sécurité et la fiabilité de l'installation.
Bon à savoir : EDF prévoit que le réacteur atteindra sa pleine puissance à l'été 2025, conformément au calendrier établi.
Malgré des retards et des dépassements de coûts avant son lancement, l'EPR de Flamanville, véritable avancée dans le parc nucléaire français, fonctionne correctement. Alors, pas d’inquiétude s’il s’arrête momentanément : les tests rigoureux l’exigent, afin d’assurer sa montée en puissance progressive !