Complément de rémunération : la CRE publie son bilan et ses recommandations
Le complément de rémunération a été instauré par la loi du 17 août 2015 relative à la transition énergétique. Il soutient les producteurs d’électricité renouvelable à partir de 500 kW. Bonne nouvelle : ce seuil passera à 200 kW dès 2026, ouvrant le dispositif à plus d’acteurs ! Sortez les bougies, car pour fêter les dix ans après son lancement, la Commission de Régulation de l’Énergie (CRE) dresse un bilan complet de ce mécanisme ! En bonus, elle a publié ses recommandations pour en renforcer l’efficacité. Ce dispositif, qui coexiste avec l’obligation d’achat pour les plus petites installations, vise à garantir un revenu stable aux producteurs, tout en les incitant à vendre leur énergie sur le marché. Résultatf : des réussites indiscutables, mais aussi des axes d’amélioration. Alors, le complément de rémunération, succès ou ajustements en vue ? Place des Énergies vous explique tout !
Dispositif de complément de rémunération 2016-2025 : le bilan de la CRE
Dix ans après son lancement, le dispositif de complément de rémunération a pris une place de choix dans le paysage des énergies renouvelables. Fin 2024, il soutient environ 25 % de la production totale aidée, soit 66,7 TWh. Et la tendance est claire : 70 % des nouveaux contrats signés en 2023-2024 relèvent de ce mécanisme ! Résultat, selon la CRE, il deviendra majoritaire à l’horizon 2032. Un virage stratégique, certes, mais qui suppose une vigilance redoublée. Car pour garantir un système électrique efficace, ces contrats doivent être finement calibrés.
Côté producteurs, la majorité n’intervient pas directement sur les marchés de l’électricité. Ils confient cette mission à des agrégateurs, des intermédiaires devenus incontournables. Bonne nouvelle : la concurrence semble saine sur ce marché, notamment depuis les ajustements post-crise ! La CRE reste toutefois attentive à ce que les plus petits acteurs ne soient pas désavantagés dans les négociations.
Autre point souligné dans le rapport de la CRE : la réactivité des producteurs face aux signaux de marché, comme l’arrêt volontaire en cas de prix négatifs. C’est un bon début ! Toutefois, une meilleure coordination avec les agrégateurs est nécessaire pour optimiser l’exploitation : choix des périodes de maintenance, gestion des indisponibilités, etc.
Enfin, si la comparaison européenne reste complexe, la CRE note que le modèle français offre un transfert de risque modéré aux producteurs et une bonne protection contre les prix négatifs. Tout cela semble plutôt prometteur !
Quelles sont les recommandations de la CRE pour faire évoluer le dispositif ?
Évaluer les succès, c’est bien. Donner des recommandations pour continuer de faire évoluer les choses, c’est encore mieux !
Mieux calibrer les signaux de marché pour un dispositif plus efficace
Neuf recommandations, rien que ça ! La CRE ne s’est pas contentée d’un simple bilan : elle propose une vraie feuille de route pour rendre le complément de rémunération encore plus pertinent.
Premier axe de travail : affiner le fameux prix de marché de référence, le M0. Ce prix sert de repère aux producteurs, qui ont tout intérêt à produire quand l’électricité est vraiment utile. Oui, mais… Pour que ça fonctionne bien, il faut que ce M0 soit bien réglé. La CRE recommande donc d’y ajouter une prime de performance annuelle (histoire de récompenser les bons élèves), de le pondérer selon les filières (parce qu’un parc éolien ne fonctionne pas comme une centrale solaire !). Elle juge également pertinent de permettre à l’État de mieux se couvrir, sans toucher à la nature 100 % marché du prix M0. L’idée, finalement, est d’envoyer les bons signaux au bon moment, sans trop complexifier le jeu.
Adapter la prime pour prix négatifs et tester de nouvelles idées
Autre piste : revoir la prime versée quand les prix de l’électricité passent dans le rouge, voire carrément sous zéro. Eh oui, ça arrive ! Ce système a plutôt bien marché jusqu’ici, en poussant les producteurs à couper la production au bon moment. Mais pour éviter que l’État ne surcompense certains, la CRE suggère de mieux calibrer cette prime. Comment ? En harmonisant les seuils et en affinant les calculs des pertes.
La CRE propose également quelques tests grandeur nature. Par exemple, un appel d’offres solaire avec 300 heures de prix négatifs non compensées pourrait motiver les porteurs de projets à intégrer des batteries. Résultat : moins de pics de production et un réseau plus stable. Futé !
Bilan sur le complément de rémunération : que faut-il retenir ?
Dix ans après sa mise en place, le complément de rémunération s’impose comme un pilier du soutien aux énergies renouvelables. La CRE, dans son bilan, propose des pistes d’évolution pour renforcer son efficacité et sa cohérence avec les enjeux du système électrique. En résumé :
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Le dispositif devient central dans les nouveaux contrats de soutien.
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Les producteurs doivent mieux intégrer les signaux du marché.
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Des ajustements sont nécessaires pour limiter l’impact budgétaire.
Ce bilan montre que la transition énergétique ne repose pas uniquement sur des moyens de production, mais aussi sur des règles du jeu bien pensées. Car bien calibrer les incitations aujourd’hui, c’est garantir un mix énergétique durable pour demain.