Tendances gaz naturel

 

Sur le mois d’octobre 2025, le prix PEG du gaz sur l’EEX est resté relativement stable. Il a subi quelques hausses en pic, comme le 6 octobre à 30,97 €/MWh ou le 23 octobre à 30,66 €/MWh. Cependant, cette stabilité s’ancre dans une baisse douce et constante. Le 31 octobre, le prix était à 29,55 €/MWh. Pour ce début novembre, le prix du gaz débute à 29,92 €/MWh le 3.

 

L’Ifri appelle à construire de nouvelles centrales à gaz en France

 

Selon Marc-Antoine Eyl-Mazzega, directeur du Centre Énergie & Climat de l’Ifri (Institut français des relations internationales), la France doit renforcer sa production électrique à partir de gaz pour garantir la sécurité d’approvisionnement. Le pays ne dispose que de 12,6 GW de capacité, contre 37 GW en Allemagne. Selon lui, une ou deux nouvelles centrales suffiraient à éviter les risques de tension lors d’un hiver rigoureux ou d’arrêts prolongés de réacteurs nucléaires.

 

Marc-Antoine Eyl-Mazzega juge que la priorité doit être la résilience et non la seule réduction des émissions : ces centrales fonctionneraient rarement et leur impact climatique resterait limité. Le coût d’un éventuel black-out serait jusqu’à 10 000 fois supérieur à celui d’un nouvel investissement, prévient-il. Face aux retards du nucléaire, de l’éolien en mer et du réseau, l’Ifri appelle à dépasser les biais idéologiques, car « la sécurité de production n’a pas de prix. »

 

 

Tendances électricité

 

Les prix de l’électricité sur l’EEX ont connu une belle baisse au mois d’octobre 2025. De 59,70 €/MWh le 7 octobre, il arrive à 54,60 €/MWh le 31 octobre. La baisse a été plutôt constante, sans réel pic tout au long du mois. Le 3 novembre, le prix de l’électricité est à 55,30 €/MWh, en légère hausse comme souvent en début de semaine.

 

EDF pourrait devoir accepter un contrat avec l’État

 

Les prix bas de l’électricité mettent EDF sous tension. Selon plusieurs experts réunis jeudi au French Energy Day, l’énergéticien public pourrait être contraint d’accepter un contrat pour différence (CFD) avec l’État pour garantir un prix plancher à sa production nucléaire. Avec des tarifs autour de 55 €/MWh, en dessous du coût de production estimé à 60 €/MWh, EDF (déjà endettée à hauteur de 54 milliards d’euros) risque des difficultés financières dès 2027.

 

Le CFD permettrait de sécuriser les revenus de l’entreprise, mais limiterait aussi ses profits via un prix plafond. Les experts appellent à une refonte du dispositif post-ARENH, jugé trop flou pour encourager les investissements. Sans visibilité durable, avertissent-ils, la filière nucléaire française pourrait manquer de compétitivité face à ses voisins européens.

 

 

À lire cette semaine : Analyse du marché de l’électricité et du gaz naturel : octobre 2025

Yann GUDIN

G b