Tendances de l'énergie 05/08/2025
Tendances gaz naturel
Pour les tout derniers jours de juillet, le prix PEG du gaz sur l’EEX est en hausse. Il passe de 32,50 €/MWh le 28 juillet à 33,80 €/MWh le 31 juillet. Au 1er août, le prix baisse de nouveau, à 32,94 €/MWh, pour remonter légèrement à 33,05 €/MWh le 4 août.
Les eurodéputés rejettent toute dérogation sur le gaz russe
Les eurodéputés s’opposent fermement à toute exemption à l’interdiction d’importer du gaz russe, y compris pour la Hongrie ou la Slovaquie. Autoriser des dérogations « porterait atteinte à l’objectif même de la réglementation », alors que la Commission européenne prévoit une sortie complète d’ici au 1er janvier 2028. Ils rejettent la clause d’assouplissement proposée par Bruxelles, qui permettrait de suspendre temporairement l’interdiction en cas de menace grave sur la sécurité d’approvisionnement. Pour le Parlement, il ne doit subsister « aucune possibilité de manipulation » par des fournisseurs peu fiables.
Les élus appellent également à avancer la date de sortie d’au moins un an, soit au 1er janvier 2027, et plaident pour une interdiction totale du pétrole russe ainsi qu’un calendrier clair pour éliminer les importations de combustible nucléaire russe. Le texte doit être voté le 20 octobre.
Tendances électricité
Le prix de l’électricité sur l’EEX connait aussi une hausse pour la toute fin du mois de juillet. De 62,04 €/MWh le 28 juillet, il passe à 64,02 €/MWh le 29 juillet. Il redescend dès le lendemain, pour commencer le mois d’août à 62,32 €/MWh, et continue sa descente avec 62,11 €/MWh le 4 août.
Flamanville 3 : EDF repousse le redémarrage de l’EPR à l’automne
EDF prolonge de 49 jours l’arrêt de son réacteur nucléaire Flamanville 3 (1,6 GW), désormais programmé jusqu’au 1er octobre, pour une opération de maintenance préventive. L’électricien public souhaite contrôler la troisième soupape du circuit primaire, après avoir déjà réparé deux d’entre elles cet été.
Ce nouveau délai repousse l’atteinte de la pleine puissance du réacteur à avant la fin de l’automne, contre la fin de l’été initialement. L’Autorité de Sûreté Nucléaire avait pourtant jugé satisfaisante la réparation des deux premières soupapes, encore en cours en juillet. L’EPR normand, mis en service avec 12 ans de retard et un coût final estimé à 13,2 milliards d’euros, n’a atteint sa puissance maximale que 21 jours depuis son démarrage fin décembre. EDF continue d’avancer avec prudence, priorisant la sûreté avant une exploitation commerciale durable.
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