Tendances de l'énergie 18/03/2025
Tendances gaz naturel
Entre le 6 et le 11 mars, le prix PEG du gaz sur l’EEX a pris 3,10 €/MWh, passant de 31,98 €/MWh à 35,08 €/MWh. Il reprend sa baisse dès le lendemain et continue sur la semaine, pour arriver à 33,56 €/MWh le 14 mars. Cette semaine débute avec une très légère baisse à 33,04 €/MWh.
L’UE relance un appel d’offres pour l’achat groupé de gaz via AggregateEU.
L’objectif de cet appel d’offres est de réduire la volatilité des prix et la dépendance à la Russie. Sur le papier, cette mutualisation devait garantir un approvisionnement stable et attirer davantage de fournisseurs de GNL. En pratique, les volumes réellement contractés restent faibles, et le manque de transparence sur les prix limite son efficacité. Cette incertitude pèse sur le marché : sans garantie sur les quantités et les tarifs, les acheteurs hésitent à s’engager, ce qui réduit l’impact de la plateforme sur les prix à long terme.
De plus, en orientant les entreprises vers des contrats internationaux, la Commission mise sur une solution qui, si elle échoue, pourrait accentuer la concurrence entre États membres au lieu de la limiter. Finalement, cette stratégie pourrait renforcer la fragmentation du marché plutôt que de stabiliser les coûts énergétiques en Europe.
Tendances électricité
C’est entre le 6 et le 7 mars que le prix de l’électricité sur l’EEX a connu sa hausse, passant de 61,53 €/MWh à 63,30 €/MWh en 24 heures. La baisse reprend ensuite pour stagner à 62,87 €/MWh le 14 mars. Ce lundi, le prix de l’électricité perd presque 1 €/MWh, à 61,90 €/MWh.
Si le contexte géopolitique favorise le nucléaire français, son impact sur le marché de l’énergie reste incertain.
Un assouplissement allemand pourrait faciliter des financements européens, mais le nucléaire souffre encore d’un manque de compétences et de capacités industrielles en France. Même avec des aides, les nouveaux projets pourraient prendre du retard, retardant aussi les effets escomptés sur la production électrique. En parallèle, si le nucléaire est mieux intégré aux objectifs climatiques de l’UE, cela pourrait réorienter une partie des investissements initialement prévus pour les renouvelables, ce qui pourrait ralentir leur développement.
Enfin, la crainte d’une dépendance excessive au gaz américain pourrait renforcer la volonté d’une production européenne souveraine, favorisant le nucléaire… mais au prix d’une réorganisation des flux énergétiques et d’un potentiel déséquilibre des prix à court terme. Reste à voir si la dynamique politique se traduira en actions concrètes et efficaces.
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