Tendances gaz naturel

 

Cette semaine encore, les prix PEG du gaz sur l’EEX sont stables. Depuis la chute du prix du gaz à 32,32 €/MWh le 30 juin, on observe une stabilité qui n’était pas arrivée depuis de longs mois. Au 18 juillet, on retrouve le prix de début du mois de juillet, à 32,92 €/MWh. Entre les deux, on note un pic à 34,06 €/MWh le 14 juillet. Le prix continue sa baisse douce à 32,19 €/MWh le 21 juillet.

 

L’UE assouplit ses règles de stockage de gaz pour anticiper l’hiver

 

L’Union européenne vient d’adopter des règles plus souples pour le remplissage des stockages de gaz. Les États membres auront désormais entre le 1er octobre et le 1er décembre pour atteindre l’objectif de 90 %, au lieu de la date butoir du 1er novembre fixée auparavant. Ce texte, qui s’appliquera dès l’hiver prochain et jusqu’à fin 2027, permettra également de s’écarter de la cible de jusqu’à 15 points, en fonction des conditions de marché ou de contraintes techniques.

 

Cette évolution intervient alors que les réserves européennes sont actuellement remplies à seulement 63,9 %, bien en dessous des 81,6 % atteints à la même période en 2024. L’assouplissement vise à préserver la sécurité d’approvisionnement malgré la baisse des flux russes, dans un contexte de tensions géopolitiques persistantes. La nouvelle législation doit entrer en vigueur en septembre, juste avant le début de la prochaine saison de chauffage.

 



 

Tendances électricité

 

En dents de scie, la courbe des prix de l’électricité sur l’EEX connait une hausse, puis une baisse cette semaine, semblables aux semaines précédentes. De 65,29 €/MWh le 14 juillet, le prix tombe à 62,68 €/MWh le 18 juillet. Les variations de prix de l’électricité sont généralement plus amples en valeur absolue que celles du gaz. La descente continue, à 62,34 €/MWh le 21 juillet.

 

L’augmentation du solaire entraîne un record d’heures à prix négatifs

 

Depuis le début de l’année, la France a déjà connu 368 heures de prix négatifs sur le marché journalier de l’électricité, battant le record de 2024 (361 heures). En cause : l’essor du solaire, qui crée des surplus pendant les heures de fort ensoleillement, sans capacités de stockage suffisantes pour absorber cette production excédentaire.

 

Avec 1,4 GW de nouvelles capacités solaires installées au premier trimestre, la France atteint désormais 25,9 GW de solaire. Résultat : les analystes tablent sur 600 à 700 heures de prix négatifs d’ici à la fin 2025. Cette tendance touche aussi l’Espagne, la Pologne et l’Autriche. Seul le Royaume-Uni fait figure d’exception grâce à son déploiement massif de batteries. En France, la CRE prévoit un doublement de la capacité de stockage d’ici à un an. En attendant, les producteurs risquent de multiplier les pertes.

 

 

À lire cette semaine : Les entreprises misent de plus en plus sur l'énergie solair