Tendances de l'énergie 23/09/2025
Tendances gaz naturel
Le prix PEG du gaz sur l’EEX est plutôt stable, mais en légère rehausse. Jeudi 11 septembre, il était à 31,02 €/MWh, pour remonter à 31,50 €/MWh le jeudi suivant. Vendredi 19 septembre, il rebaisse à nouveau, à 31,16 €/MWh, puis à 30,75 €/MWh le 22 septembre.
Les importations européennes de gaz pourraient reculer de 25 % d'ici à 2030
Les importations combinées de gaz et de GNL de l’UE pourraient chuter d’un quart d’ici à 2030 si les objectifs climatiques du bloc sont pleinement atteints, selon un rapport publié le 18 septembre par l’IEEFA. L’organisme estime que jusqu’à 100 Gm3 de gaz pourraient être remplacés par les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique à cet horizon.
Après une baisse de 20 % de la consommation entre 2021 et 2024, la demande a toutefois rebondi de 4 % au premier semestre 2025, sous l’effet d’un hiver froid et d’une production renouvelable réduite. L’IEEFA y voit une alerte pour les États membres qui peinent à tenir leurs objectifs. La dépendance au GNL expose l’Europe à la volatilité mondiale. La Norvège reste le premier fournisseur de gaz par gazoduc (55 % des volumes), devant l’Algérie (19 %) et la Russie via la Turquie (10 %).
Tendances électricité
Le prix de l’électricité sur l’EEX de la semaine passée reste stable. Il finit à 59 €/MWh le vendredi 19 septembre et débute à 57,71 €/MWh pour le lundi 22 septembre. Les prix CAL 2026 et 2027 restent proches, car le marché anticipe peu de changement, alors que CAL 2028 s’affiche plus haut, avec la hausse du CO₂ et la disparition annoncée de certaines centrales.
L’éolien français au plus bas depuis 20 ans
La France n’a raccordé que 276 MW d’éolien terrestre depuis janvier, un rythme qui pourrait limiter les nouvelles capacités à 500 MW en 2025, soit la pire performance depuis 2005, selon le Syndicat des Énergies Renouvelables (SER). Le vice-président William Arkwright dénonce un « moratoire qui ne dit pas son nom » dans les préfectures, alimenté par des campagnes de désinformation et des délais administratifs rallongés.
Le président du SER, Jules Nyssen, souligne que la réglementation offre aux services instructeurs « de multiples moyens » de ralentir ou de refuser les projets, décourageant les développeurs. En comparaison, la France avait mis en service 1 GW en 2024 et 1,5 GW par an entre 2021 et 2023. Le solaire, quant à lui, reste dynamique avec 3,3 GW installés au S1 2025, mais son rythme pourrait aussi ralentir dès 2026, en raison de la révision des tarifs d’achat.
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