Le Décret BACS (Building Automation & Control Systems) impose ses règles dans la gestion énergétique des bâtiments tertiaires. Transposition en droit français de la Energy Performance of Buildings Directive (EPBD), cette réglementation impose d’ici au 1er janvier 2027 l’installation de systèmes d’automatisation et de contrôle intelligents pour tous les équipements techniques des bâtiments. Objectif ? Moderniser la gestion énergétique et réduire les consommations, tout en accélérant la transition bas carbone.

 

Entreprises privées, collectivités locales et bien d’autres sont concernés. À vrai dire, c’est même tout le secteur tertiaire qui est concerné, qu’il s’agisse de bâtiments neufs ou existants. Cette obligation vous semble contraignante ? C’est bien normal ! Pourtant, elle s’accompagne d’un bel atout : piloter activement vos usages énergétiques et sécuriser durablement vos coûts.

 

Décret BACS : retour sur les obligations de 2025

 

En 2025, l’obligation issue du Décret BACS s’est renforcée : elle concerne désormais tous les bâtiments tertiaires existants dont les systèmes techniques (chauffage, ventilation, climatisation) ont une puissance nominale supérieure à 290 kW. Si votre bâtiment se situe entre 70 kW et 290 kW, un délai supplémentaire vous est accordé jusqu’au 1er janvier 2027. Une deadline qui approche à grands pas ! 

 

L’année 2025 a également marqué la montée en puissance des exigences de déclaration. Par exemple, la plateforme OPERAT impose une transmission des données de consommation chaque année. Ainsi, l’année écoulée a été celle de la mise en place concrète du pilotage énergétique.

 

À retenir : cette déclaration sur OPERAT doit être réalisée avant le 30 septembre 2026 pour l’exercice 2025.

 

Décret BACS : quelles attentes pour 2026 ?

L’année 2026 sera celle de la consolidation et de l’anticipation. À présent, vous n’êtes plus dans la phase de découverte du Décret BACS, mais dans celle de la préparation active face à l’échéance 2027 ! Les bâtiments dont les systèmes CVC affichent une puissance comprise entre 70 et 290 kW doivent désormais planifier leur mise en conformité. Rappelons-le, l’échéance est fixée au 1er janvier 2027, et ce délai passera très vite !

 

Côté pilotage, l’enjeu est clair : disposer d’un système automatisé capable de : 

 

  • superviser, 

  • mesurer,

  • réguler efficacement les consommations d’énergie. 

 

Et n’espérez pas y échapper, car il s’agit d’une exigence réglementaire ! Du côté du pilotage, l’objectif est clair. Vous devez pouvoir superviser vos équipements et mesurer précisément vos consommations. Des ajustements en temps réel permettent d’éviter les dérives.

 

Mais attention ! 2026 verra aussi le renforcement des contrôles et des audits préparatoires. En bref, plus vous structurez votre stratégie dès maintenant, plus vous réduisez les risques de non-conformité et les coûts imprévus.

 

Pilotage énergétique : une démarche stratégique continue

 

Le pilotage énergétique repose sur une vision structurée et durable. Il ne s’agit pas simplement d’outils connectés, mais d’une stratégie globale qui encadre vos décisions. Cette approche inscrit la performance énergétique dans la durée et renforce votre capacité à répondre aux exigences du Décret BACS comme du Décret Tertiaire.

 

Stratégie et gouvernance énergétique

 

Pour piloter efficacement, vous devez définir des objectifs concrets et mesurables, adaptés à votre typologie de bâtiments. Ces objectifs guident ensuite vos actions quotidiennes et vos arbitrages budgétaires. Pour y parvenir, vous devez être organisé ! Un référent énergie coordonne les actions, tandis que les équipes techniques et la direction assurent leur application sur le terrain. 

 

À retenir : un reporting régulier permet de suivre les avancées et de corriger rapidement les écarts.

 

La donnée énergétique au service de la décision

 

Impossible de piloter sans une information fiable ! La collecte de données fines, par poste de consommation et par zone, vous donne une vision réaliste de votre performance. Vous pouvez ainsi identifier les usages les plus énergivores et comprendre comment vos bâtiments réagissent aux variations d’activité. 

 

Alors, une telle visibilité est-elle vraiment nécessaire ? Oui ! Elle vous permet de détecter plus vite les dérives et d’agir avant qu’elles ne génèrent des surcoûts. En bref, les ajustements ne sont plus improvisés, mais guidés par des indicateurs précis. Cette data est aussi une base solide pour planifier des travaux ciblés.

 

Allier automatisation et pilotage humain

 

Un pilotage performant repose sur une combinaison intelligente entre technologie énergétique et expertise humaine. Les systèmes automatisés permettent une surveillance en continu et des réglages précis. De leur côté, les équipes techniques apportent la connaissance du terrain et adaptent les consignes selon les besoins réels. Eh oui, la technologie évolue, mais il ne faut pas oublier que la maintenance réactive joue, elle aussi, un rôle essentiel pour préserver les performances dans la durée ! 

 

À cela s’ajoute l’implication des occupants, souvent sous-estimée : sensibiliser et responsabiliser les usagers améliore l’efficacité globale. Bref, l’automatisation ne remplace pas totalement l’humain. En revanche, elle lui donne les moyens d’agir avec plus de finesse… Et c’est précisément cette complémentarité qui garantit un pilotage plus efficace, mieux ancré dans la réalité quotidienne de vos bâtiments.

 

Pilotage multi-sites et trajectoire du Décret Tertiaire

 

Lorsque vous pilotez plusieurs sites, tout change de dimension. Vous ne gérez plus un bâtiment, mais un véritable écosystème énergétique. Et si vous vous offriez une lecture immédiate de vos performances ? Grâce à un pilotage bien mené, conforme aux attentes du Décret BACS, les bâtiments les plus efficaces se repèrent en un clin d’œil, ceux qui réclament une attention particulière aussi. Les priorités deviennent donc plus lisibles et les décisions plus rapides !

 

Cette approche facilite également la mutualisation des actions de régulation ou de maintenance. Moins d’interventions dispersées, c’est plus d’efficacité opérationnelle ! Elle vous donne aussi les moyens de tracer une trajectoire globale, parfaitement alignée sur les objectifs du Décret Tertiaire.

 

Décret BACS et GTB

 

Le Décret BACS place la Gestion Technique du Bâtiment (GTB) au cœur de la mise en conformité. C’est en quelque sorte votre boussole pour piloter vos consommations et garder la main sur votre stratégie énergétique.

 

GTB « traditionnelle » ou GTB « light » : quelle solution pour votre bâtiment ?

 

Une GTB, oui… mais laquelle ? Tout dépend de votre parc, de vos usages et de vos priorités. Exemple ? Vous n’avez pas les mêmes besoins qu’un centre hospitalier ou une grande galerie commerciale ! Votre solution doit coller à la réalité du terrain, pas l’inverse.

 

Deux grandes familles se démarquent. D’un côté, la GTB « traditionnelle », très complète et taillée pour les gros volumes. De l’autre, la GTB « light », rapide à installer et bien plus souple. Dans les deux cas, l’objectif reste le même : reprendre le contrôle sur vos consommations et simplifier votre gestion énergétique au quotidien. Le tout en respectant le décret BACS, évidemment !

 

GTB traditionnelle : une solution complète pour les grands sites

 

La GTB traditionnelle s’adresse aux acteurs qui ont besoin de tout voir, tout suivre et tout piloter. C’est votre cas ? Avec une infrastructure centralisée et robuste, vous accéderez à une supervision ultra-fine : chauffage, ventilation, éclairage… rien ne vous échappera plus ! L’investissement est bien sûr plus important (comptez en moyenne entre 30 et 50 €/m²). Toutefois, le potentiel d’économies et de pilotage stratégique est tout aussi élevé.

 

Ce type de solution brille particulièrement dans les environnements exigeants, tels que les hôpitaux, centres commerciaux, grands ensembles de bureaux, etc. Elle vous offre : 

 

  • une vision globale en temps réel, 

  • une automatisation avancée,

  • une personnalisation poussée. 

 

En contrepartie, elle demande des équipes techniques formées et une organisation solide. En bref, si vous cherchez un pilotage ultra-précis, c’est un vrai allié sur le long terme !

 

GTB light : une solution agile et économique

 

Petite sœur futée de la GTB traditionnelle, la GTB « light » est beaucoup plus simple à utiliser, pour des besoins plus modestes. Parfaitement adaptée aux bâtiments de taille moyenne, elle s’installe vite et coûte bien moins cher. Si vous êtes une PME, une école ou un gestionnaire d’entrepôts, vous avez là une option redoutablement efficace pour cocher toutes les cases réglementaires… sans vider votre budget !

 

Avec ses modules plug & play et son pilotage à distance intuitif, elle offre un contrôle précis des consommations, même avec des ressources limitées. L’autre avantage ? Vous pouvez faire évoluer la solution progressivement, en ajoutant de nouveaux modules au fil du temps ! C’est souple, intelligent et parfaitement adapté aux sites où les usages sont simples, mais récurrents.

 

Les étapes clés de déploiement d’une GTB

 

Mettre en place une GTB, c’est cocher une case réglementaire, mais pas que ! C’est surtout poser les bases d’un pilotage énergétique efficace. Pour ce faire, cinq étapes structurent votre démarche :

 

  1. Réaliser un audit technique et énergétique pour identifier les postes de consommation majeurs et les potentiels de gain.

  2. Choisir la bonne solution en fonction de la taille, de l’usage et des objectifs de votre bâtiment.

  3. Installer un système interopérable qui communique avec vos équipements existants et respecte les exigences du décret.

  4. Former les équipes et assurer une mise en service fluide pour tirer le meilleur parti de l’outil.

  5. Optimiser en continu pour affiner les réglages et pérenniser les économies.

 

En choisissant une GTB adaptée à votre réalité, vous facilitez la mise en conformité avec le Décret BACS, tout en reprenant la main sur vos consommations.

 

Cybersécurité énergétique et protection des données

 

Pour que la GTB remplisse pleinement son rôle, elle doit pouvoir « dialoguer » avec tous les équipements, tout en protégeant les données qu’elle centralise. Un tel système connecté manipule en effet des informations sensibles : 

 

  • consommations, 

  • réglages, 

  • données d’usage… 

 

Autant d’éléments à protéger avec rigueur ! De nos jours, impossible de l’ignorer : les menaces cyber ciblant les bâtiments intelligents se multiplient. Sécuriser vos accès et interfaces devient donc indispensable pour éviter tout risque d’intrusion ou de dérive. Un simple accès non protégé peut en effet compromettre tout un réseau. Mettre en place des protocoles de sécurité et des mises à jour régulières, c’est donc garantir la fiabilité du système. Ainsi, vous protégez vos données, vos installations… et la continuité de votre activité !

 

Intégrez le Décret BACS dans votre budget 2026 !

 

2026 sera une année clé pour passer de la théorie à l’action. Intégrer le Décret BACS à votre budget dès maintenant, c’est éviter la précipitation. Sans stress, vous planifiez vos investissements et lissez les dépenses sur plusieurs exercices.

 

Cette anticipation a un autre atout dans sa manche : elle vous laisse le temps de mobiliser les aides disponibles : 

 

 

Et les bénéfices ne s’arrêtent pas là ! Une GTB bien intégrée améliore aussi la supervision technique et facilite le suivi de vos installations. En détectant plus vite les dérives, vous agissez avant qu’elles ne deviennent coûteuses. Résultat : des coûts réduits et une trajectoire claire vers les objectifs fixés par le Décret Tertiaire !

 

À retenir : inclure le Décret BACS dans votre budget 2026, c’est sécuriser votre conformité tout en posant les bases d’une performance énergétique durable.

 

Le courtier en énergie, votre allié pour une stratégie énergétique viable

 

Le Décret BACS entraîne de nouveaux besoins, parfois complexes à traduire en plan d’action concret. Entre investissements techniques, aides financières et contraintes réglementaires, il n’est pas toujours simple de s’y retrouver.

 

Quel rôle le courtier en énergie peut-il bien jouer là-dedans ? Vous aider à anticiper et à structurer vos décisions. Le courtier : 

 

  • analyse gratuitement vos consommations, 

  • évalue les impacts budgétaires de la mise en conformité,

  • vous oriente vers les contrats d’énergie les plus adaptés à votre profil. 

 

Il ne remplace pas les intégrateurs GTB, mais il vous aide à mobiliser les bons dispositifs ! 

 

Décret BACS et pilotage, en bref


En combinant technologie, data et implication humaine, vous posez les bases d’une gestion énergétique performante et durable. La Gestion Technique du Bâtiment (GTB) en est le pilier. Bien intégrée, elle vous permet de superviser vos installations et d’agir au bon moment. Pour les entreprises multi-sites, le résultat est encore plus flagrant ! Le pilotage devient alors un véritable tableau de bord stratégique, facilitant la mutualisation des actions de maintenance. À vous de jouer !

Yann GUDIN

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